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Comment le cheval lit en nous?

Nous avons tendance à l’oublier mais la portion la plus importante de notre communication est non verbale : d’abord visuelle (expressions du visage et langage corporel) et ensuite vocale (intonation et son de notre voix) ; les mots importent finalement peu. Pas étonnant dès lors que le cheval puisse lire si facilement en nous.

Sa survie à lui ne dépend(ait) que de l’observation qu’il faisait de son environnement et de la détection des prédateurs ; il en a gardé des sens exacerbés :

  • Sa vue lui permet de percevoir 20 à 25 images par seconde alors que l'homme n'en perçoit que 15 à 18 par seconde.

  • Son ouïe lui permettrait, par exemple, d’entendre une souris dans le foin à 100 mètres de distance

  • Son odorat lui permet notamment de trouver les points d'eaux, de découvrir des objets nouveaux, d'identifier les autres chevaux grâce à leurs crottins ou à leurs urines et de sentir la présence d'une jument en chaleur à plus de 600m.

  • Il a aussi développé des capacités extra-sensorielles hors du commun ; à titre d’exemple, un cheval peut détecter le changement de rythme cardiaque d’un animal - ou dès lors du vôtre - se trouvant à 20 mètres…

Le cheval coach

Comme proie il a toujours été à la recherche d’un chef de troupeau fiable et digne de confiance, capable de le protéger en cas de danger. C’est votre attitude qui lui donne envie de vous suivre et de se fier à vous. Pour établir la relation avec lui, il est essentiel de trouver la juste position : celle qui vous est confortable et qui ne lui laisse aucun doute sur votre détermination.

Dans une société où l’on nous pousse pour toujours plus de qualifications, de techniques et où il y a une pression terrible pour le rendement ou l’efficacité, nos dirigeants en ont oublié le facteur humain et émotionnel ; pas étonnant qu’il y ait autant de dépressions, de personnes qui craquent et perdent pied… Le prix à payer en est élevé et de grosses sociétés envisagent maintenant des avantages pour leur personnel, elles tiennent compte de leur vie personnelle ou organisent des séminaires de coaching ou de renforcement des liens d’équipe. A ce niveau, l’approche du cheval en groupe permet aussi un travail sur la confiance réciproque, la synchronisation et le partage des tâches ; elle valorise chacun et lui redonne intérêt et motivation, quelle que soit sa place dans la hiérarchie.

A cheval, pourquoi ça fait du bien ?

Alors que l’objet de cette page serait de vous expliquer les bases d’intérêt de la THÉRAPIE AVEC LE CHEVAL, me voici à mon tour en difficulté… N’y aurait-il d’ailleurs qu’une seule réponse ?

Ma première hypothèse était que le mouvement latéral du pas, le balancement, pourraient avoir des effets semblables à ceux utilisés en EMDR[i] : « des mouvements oculaires alternatifs ou même par des stimulations (auditives ou tapotements) bilatérales (gauche, droite), qui ont pour effet de synchroniser l’activité des deux hémisphères cérébraux (…) » mais ce serait à vérifier à plus long terme ou de façon scientifique.

 Eye Movement Desensitisation and Reprocessing (en français désensibilisation et reprogrammation par des mouvements oculaires), méthode développée par Francine Shapiro à Palo Alto aux Etats Unis et apparue en 1987.

 

En en parlant autour de moi, quelqu’un m’a suggéré que cela pouvait être proche de l’hypnose ? Linda Kohanov dans son « Tao du Cheval » parle de Barbara Rector, cofondatrice de l’EFMHA qui a créé « un module spécifique qui inclut des ouvertures sur le bien-être, la méditation, l’intégration des sens et des mouvements à cheval pour produire différents états de conscience » ou d’Andrew Weil qui fait un lien entre « la survenue de guérisons spontanées et les états de conscience modifiée (...) en travaillant avec des chevaux qui semblaient mettre en contact avec les niveaux les plus profonds de la conscience. Je ne sais pas quel en est le mécanisme mais le cheval aide ceux qui sont prêts à ce changement. ». Ce qui m’a d’ailleurs amenée à ajouter une formation en hypnose à mes outils.

Il semblerait également que « la médiation animale, et en particulier la Thérapie Avec le Cheval, se base sur des notions fondamentales développées en particulier par Donald Woods Winnicott. Parmi les différents processus qui permettent le développement harmonieux du petit enfant il y a le holding, qui lui permet de se sentir exister dans la continuité et qui est étroitement lié à la façon dont il a été porté et entouré par les bras de sa mère. Nous retrouvons ce processus en THÉRAPIE AVEC LE CHEVAL, à l’allure du pas, avec la fonction de portage qu’a le cheval et l’étayage que procure le thérapeute dans sa façon d’être présent auprès de son patient (…) ». « Le fait d’être porté, d’être en contact direct avec le poil du cheval, son odeur, sa chaleur, les balancements provoqués par le pas (allure privilégiée dans une thérapie), peuvent lui rappeler des moments initiaux de sa vie. »

 

En résumé, les différentes recherches que je fais pour vous donner un éclairage plus théorique sur mes convictions empiriques m’amènent quantité d’éclairages différents. Selon les thérapeutes, ils s’appuient leur médiation animale sur les courants PNL, Gestalt, systémique, ou autres… Ce qui nous ramène au caractère personnel et relationnel de la thérapie : heureusement qu’il y a cette palette d’interprétation et cette liberté de choisir avec qui vous travaillerez.

Et avec les enfants ?

Il est interpelant de constater que les spécialistes de la dyslexie notamment dans l’ouvrage « Le don de dyslexie » commencent à envisager que les enfants qui en sont atteints ont en réalité une autre forme d’intelligence et traiteraient les informations sous forme d’images…

Selon Ronald Davis Les dyslexiques ne développent pas les mêmes capacités, mais ils ont en commun certaines fonctions mentales dont voici la liste :

  • Ils ont l’esprit curieux

  • Ils pensent en images plutôt qu’en mots

  • Ils sont intuitifs

  • Ils perçoivent multidimensionnellement

  • Ils ont beaucoup d’imagination

 

Deux sortes de pensées

  • Les humains pensent de deux façons différentes, la conceptualisation verbale et non verbale. La pensée non verbale c’est penser avec des images de concept ou d’idées. La pensée verbale est linéaire dans le temps. Elle suit la structure du langage.

  • La pensée non verbale est beaucoup plus rapide. Une personne peut développer les deux formes de pensées. Mais les dyslexiques développent surtout la pensée non verbale. Elle est beaucoup plus rapide, des milliers de fois plus rapide.

 

… et que les adeptes de communication animale (ou intuitive) parlent d’une communication par image. Même si, au stade actuel, ce type d’échange n’est toujours pas prouvé scientifiquement (d’ailleurs le sera-t-il un jour ?), j’ai la conviction que ce pourrait être une autre clé de réussite des thérapies avec médiation animale ou dans ce cas précis, de thérapie avec le cheval.

 

La communication animale passe donc par un canal différent de la communication verbale. Les animaux pensent en image, émotions, sensations, sentiments mais nous aussi nos pensées et notre dialogue intérieur passent par les mêmes choses sans que nous nous en rendions compte. Les animaux envoient des informations sous formes d'images, de sensations… c'est leur langage universel

Th. Ins. Enfants
Th. Ins. cheval
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